Attention à Browzar, le navigateur Web peu discret

Browzar est un nouveau navigateur Web qui est censé ne pas laisser de traces : ni cache, ni historique de navigation, ni cookies. Très léger, il a suscité un engouement à son démarrage. Après usage, le bilan est négatif.

D'une part, ce logiciel n'est qu'une sorte de skin qui se superpose à Internet Explorer.
On reste ainsi loggé si on l'était sous Browzar, lorsqu'on le ferme, et qu'on réouvre Internet Explorer.

De plus, le logiciel va de pair avec des liens sponsorisés, qui remettent en cause son inocuité.

En fait, Browzar n'apporte rien aux navigateurs habituels, qui disposent d'options permettant d'effacer caches, cookies, et historiques de navigation.




Voici la promo pour Browzar :

Browzar
Un nouveau navigateur Web qui ne laisse pas de traces

Citation :

Browzar supprime automatiquement la cache, l’historique de navigation et les cookies Internet pour préserver la confidentialité de l’utilisateur.

Ce dernier arrivant sur le marché déjà bien garni des navigateurs Internet propose un outil conçu spécifiquement pour préserver l’intimité de l’utilisateur en supprimant les détails sur les sites visités.

La plupart des navigateurs enregistrent automatiquement les recherches faites par l’utilisateur dans des caches et des historiques Internet. Il est possible de supprimer le répertoire d’historique de navigation et de vider la cache Internet, mais bien des gens ignorent la procédure ou n’y recourent pas, laissant dans les répertoires du programme de navigation une traînée de données sur leurs activités en ligne.

Browzar a été lancé officiellement vendredi dernier et peut être utilisé ou téléchargé du site Web de la compagnie. Il n'est pas nécessaire de s’enregistrer pour l’utilisation simple du programme gratuit.

Browzar supprime donc automatiquement toute trace Internet, y compris la saisie semi-automatique des formulaires. La saisie semi-automatique est la fonction qui anticipe le terme de recherche ou l’adresse Web que tape l’utilisateur en se basant sur l’information entrée précédemment dans le navigateur.

Browzar est le projet d’Ajaz Ahmed, l’homme derrière Freeserve, le premier fournisseur britannique à offrir Internet gratuitement aux consommateurs vers la fin des années 1990. Il a vendu Freeserve – qui est devenu rapidement le premier fournisseur Internet du Royaume-Uni – à la division Wanadoo de France Telecom en 2001 pour la somme de 3G$.

«La confidentialité est devenue une réelle préoccupation», de dire Ahmed, référant à la fuite récente de 20 millions de données sur les recherches d’utilisateurs d’AOL sur Internet. «L’histoire d’AOL rappelle à quel point certaines des choses que cherchent les gens peuvent être très, très personnelles.»

Le site Web de Browzar affiche une page complète d’histoires d’utilisateurs qui ont soit découvert des choses qu’ils auraient préféré ignorer sur des amis ou des personnes chères par le biais de l’historique de navigation ou à l’aide de la fonction de saisie semi-automatique ou encore qui ont vu des détails personnels révélés à des tiers. Ahmed cite en exemple une statistique selon laquelle 35% des gens qui utilisent des services de rencontre en ligne sont déjà mariés.

http://www2.canoe.com/techno/nouvelles/archives/2006/09/20060906-095410.html

Le site où l'on peut télécharger Browzar :
http://www.browzar.com/



Et ici sa critique :


Le "navigateur" Browzar ? Une machine à liens sponsorisés

Citation :

L’enchantement de Browsar est en train de rapidement s’évaporer. Pour mémoire, ce nouveau navigateur au poids plume (264Ko) avait tout pour plaire : aucune donnée consultée, stockée dans un cache, pas d’historique des sites consultés, pas de stockage des cookies, pas d’auto complétion des formulaires. Une formule bien pratique dans certains environnements de travail. Evidemment, lorsqu’on se pavane en avançant un plus de sécurité, les réponses aux attentes des utilisateurs doivent être à la hauteur. C’est là le hic.

Qu’en est-il exactement ? En guise de navigateur, ce logiciel n’est en réalité qu’une surcouche d’Internet Explorer, explique cette page. Ses 264Ko se contentent surtout de cacher les menus habituels du browser de Microsoft et de mettre en avant le moteur maison. Impossible en effet de modifier en deux clics la page de garde, contrairement aux autres navigateurs. Si l’on se jette sur la FAQ de ce « navigateur », ses auteurs expliquent benoîtement que cette option a été préférée afin de protéger au mieux les données privatives notamment sur les ordinateurs en accès public. Une profession de foi qui fut rapidement égratignée par l’épreuve des faits : les recherches sur Browzar fournissent comme par hasard des résultats sponsorisés à tour de bras, noyés dans la masse des résultats « sains ». Comparons une recherche avec le terme del.icio.us sous Browzar et son équivalent chez Yahoo ou Google

Pour un navigateur censé protéger la vie privée de chacun, la mesure est contestable. Pire encore, lorsqu’on se déconnecte d’un service en ligne sous Internet Explorer, qu’on s'enregistre sur ce même service sur Browsar et qu'enfin, qu’on revient sous IE : surprise ! L’utilisateur est toujours connecté à ce site (image ci-contre). De même, le logiciel se servirait du cache temporaire d’internet explorer pour y stocker les données glanées au fil du surf (voir à ce titre cette page).

Interrogé par la BBC, Ajaz Ahmed, fondateur de Freeserve et créateur de Browzar, jure haut et fort que « ce n’est pas un adware, comme tous les moteurs de recherche, Browzar a des liens sponsorisés ». Quant à l’impossibilité de changer de page de garde, Ajaz rétorque que « il est toujours possible d’utiliser n’importe lequel des moteurs de recherche avec Browzar, il suffit d’entrer l’adresse désirée dans la barre de navigation pour se rendre vers Google, MSN, Yahoo ou Ask. ». En écho, on signalera qu’il est toujours possible d’effacer manuellement les traces de navigations dans son PC avec un navigateur « classique ». Une option sans doute bien plus préférable à l’utilisation de cette machine à liens sponsorisés qu’est Browzar.

Lire l'article ici pour explorer les liens du texte :
http://www.pcinpact.com/actu/news/31114-Le-navigateur-Browzar-Une-machine-a-liens-sp.htm